Publié le 17 mai 2024

Bâtir son crédit au Canada en moins d’un an n’est pas une attente passive, mais une stratégie active où chaque décision financière devient une preuve de votre fiabilité.

  • Utiliser une carte de crédit avec remises pour l’épicerie transforme une dépense en outil de construction de crédit.
  • Un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) peut servir de levier pour obtenir votre première carte de crédit garantie.
  • Votre première déclaration de revenus génère un document (l’Avis de Cotisation) qui est une clé pour obtenir des prêts plus importants.

Recommandation : Commencez dès votre arrivée avec un compte pour nouvel arrivant et une carte de crédit garantie ou avec remises, en planifiant de toujours payer le solde complet.

Bienvenue au Canada ! Au milieu des cartons de déménagement et des nouvelles découvertes, un terme revient sans cesse, porteur d’espoirs et d’inquiétudes : la cote de crédit. Pour un nouvel arrivant, ce concept peut sembler abstrait, voire intimidant. On vous a probablement déjà conseillé de « prendre une carte de crédit » et de « payer vos factures à temps ». Ces conseils sont justes, mais terriblement incomplets. Ils présentent la construction de crédit comme une simple liste de tâches à cocher, alors qu’il s’agit en réalité d’une démarche bien plus stratégique et intégrée.

La vérité, c’est que le système financier canadien ne cherche pas seulement à savoir si vous êtes un « bon payeur ». Il cherche à bâtir un écosystème de confiance avec vous. Il veut comprendre votre stabilité, votre capacité à gérer un budget et votre potentiel à long terme. La bonne nouvelle ? Chaque aspect de votre nouvelle vie, de votre panier d’épicerie à votre première déclaration d’impôts, est une occasion de lui fournir des preuves de votre fiabilité financière. Votre historique de crédit n’est pas quelque chose que vous attendez passivement ; c’est une histoire que vous écrivez activement, mois après mois.

Cet article n’est pas une énième liste de conseils génériques. C’est votre plan stratégique sur 12 mois. Nous allons déconstruire l’idée que bâtir son crédit est une corvée pour vous montrer comment chaque décision financière, même la plus anodine, peut devenir un puissant levier pour sécuriser votre avenir. Oubliez la peur du refus ; nous allons transformer l’incertitude en un plan d’action clair pour vous permettre de maîtriser les rouages du système canadien et de réaliser vos projets, qu’il s’agisse de louer un appartement, d’acheter une voiture ou d’obtenir un prêt hypothécaire.

Pour vous guider pas à pas dans cette démarche essentielle, cet article est structuré pour répondre à toutes les questions que vous vous posez. Du choix de votre première banque à l’optimisation de vos impôts, découvrez comment chaque étape contribue à forger un profil financier solide et respecté.

Pourquoi votre panier d’épicerie coûte 15% plus cher cette année au Québec ?

À peine arrivé, vous l’avez sans doute remarqué à la caisse : l’inflation pèse lourdement sur le budget alimentaire. Ce n’est pas qu’une impression. En effet, le Rapport sur les prix alimentaires au Canada 2024 prévoit une dépense additionnelle pouvant aller jusqu’à 701,79 $ de plus par année pour une famille de quatre personnes. Cette réalité, bien que frustrante, cache une opportunité stratégique inattendue pour bâtir votre historique de crédit. Comment ? En transformant cette dépense inévitable en un outil proactif.

L’astuce consiste à choisir judicieusement votre mode de paiement. Plutôt que de subir passivement cette hausse, vous pouvez l’amortir et, simultanément, commencer à prouver votre fiabilité financière. De nombreuses cartes de crédit au Canada, accessibles aux nouveaux arrivants, offrent des remises en argent spécifiques sur l’épicerie, allant souvent de 2% à 4%. En utilisant une telle carte pour vos achats alimentaires, non seulement vous récupérez une partie de l’argent dépensé, mais surtout, chaque paiement complet du solde à la fin du mois est rapporté aux agences de crédit Equifax et TransUnion. C’est la première brique, et la plus régulière, de votre historique.

Cette approche change complètement la perspective. Votre visite hebdomadaire au supermarché n’est plus seulement une dépense, mais une démonstration mensuelle de votre capacité à gérer une dette, même petite. Pour que cette stratégie fonctionne, trois règles d’or sont à respecter : choisir une carte adaptée, payer systématiquement 100% du solde avant la date d’échéance pour éviter les frais d’intérêt, et maintenir vos dépenses bien en deçà de la limite de crédit accordée (idéalement sous les 30%). C’est le premier pas pour construire un dossier de crédit positif à partir de vos habitudes quotidiennes.

Banque traditionnelle ou caisse populaire : laquelle choisir pour un premier compte chéques ?

Le choix de votre première institution financière est une décision fondamentale qui va bien au-delà d’un simple endroit où déposer votre argent. C’est la porte d’entrée de votre écosystème financier canadien. Au Canada, et particulièrement au Québec, le choix se situe souvent entre une banque traditionnelle (comme RBC, BMO, etc.) et une caisse populaire (comme le Mouvement Desjardins). Pour un nouvel arrivant, le critère décisif n’est pas le taux d’intérêt du compte chèques, mais bien la qualité de l’offre d’accueil et les passerelles vers votre premier produit de crédit.

De nombreuses institutions ont compris l’importance d’accompagner les nouveaux arrivants et proposent des forfaits spécifiques. Ces offres incluent souvent plusieurs mois, voire années, de frais bancaires gratuits, mais surtout, elles facilitent l’accès à une première carte de crédit, parfois même sans exiger de dépôt de sécurité. C’est un avantage considérable. Comme le souligne le classement annuel de MoneySense, certaines banques se distinguent particulièrement sur ce créneau.

La Banque Nationale du Canada a été élue la meilleure banque pour les nouveaux arrivants au Canada par MoneySense en 2024.

– MoneySense, Classement annuel MoneySense 2024

Ce type de reconnaissance met en lumière l’importance des services d’accompagnement. Au-delà des produits, c’est la relation humaine et le conseil qui feront la différence. Une rencontre avec un conseiller peut vous ouvrir des portes et vous aider à naviguer dans les complexités du système.

Rencontre chaleureuse entre un conseiller bancaire et un nouveau client dans une succursale canadienne moderne

Pour vous aider à y voir plus clair, voici une comparaison des offres de quelques institutions populaires auprès des nouveaux arrivants. Ce tableau vous permettra de visualiser rapidement les avantages clés pour prendre une décision éclairée, en gardant à l’esprit que l’accès facilité à une carte de crédit est un critère prioritaire.

Comparaison des offres pour nouveaux arrivants en 2024
Institution Période sans frais Carte crédit sans historique Avantages spéciaux
Banque Nationale 36 mois Oui Service d’accompagnement téléphonique 12 mois
RBC 12 mois Oui 2 transferts internationaux gratuits/mois
Desjardins 12 mois Oui Ristournes annuelles aux membres

L’erreur des cartes de crédit à taux élevé qui ruine votre capacité d’emprunt hypothécaire

Obtenir sa première carte de crédit est une victoire. Mais une erreur commune peut transformer cet outil en un véritable boulet financier : laisser un solde impayé sur une carte à taux d’intérêt élevé. Beaucoup de nouveaux arrivants sous-estiment l’impact dévastateur de cette pratique, non seulement sur leurs finances, mais aussi sur leur capacité future à emprunter pour des projets majeurs comme l’achat d’une maison.

Le problème est double. D’abord, les taux d’intérêt standards des cartes de crédit au Canada (souvent autour de 19,99%) sont punitifs. Reporter un solde de mois en mois fait grimper la dette de manière exponentielle. Ensuite, et c’est le point le plus crucial pour votre avenir, les prêteurs hypothécaires analysent votre ratio d’endettement. Chaque dollar de paiement mensuel minimum sur votre carte de crédit réduit directement le montant qu’ils accepteront de vous prêter. L’impact est colossal : selon les calculs des institutions financières canadiennes, un simple solde de 5 000 $ peut réduire votre capacité d’emprunt hypothécaire de plus de 50 000 $. C’est une erreur qui coûte très cher.

Heureusement, si vous tombez dans ce piège, des solutions existent pour en sortir rapidement et réparer les dégâts sur votre cote de crédit. Une stratégie efficace est le transfert de solde.

Étude de cas : La stratégie de récupération par transfert de solde

Imaginons une personne avec un solde de 5 000 $ sur une carte de crédit à 19,99%. En transférant ce solde vers une nouvelle carte offrant un taux promotionnel de 0% pendant 12 mois, elle peut économiser plus de 750 $ en intérêts sur un an. Plus important encore, cette manœuvre libère une grande partie de sa limite de crédit sur la première carte, faisant chuter son taux d’utilisation du crédit. Cet indicateur (le montant utilisé par rapport à la limite totale) est un des facteurs les plus importants dans le calcul de la cote de crédit. L’améliorer rapidement envoie un signal très positif aux prêteurs.

La leçon à retenir est claire : considérez votre carte de crédit comme un outil de paiement, pas comme une source de financement. L’objectif est de bâtir un historique de paiements parfaits, et non de s’endetter à long terme.

CELI ou REER : quel régime d’épargne privilégier pour des projets à court terme ?

En vous familiarisant avec le système financier canadien, vous entendrez beaucoup parler de deux régimes d’épargne majeurs : le CELI (Compte d’Épargne Libre d’Impôt) et le REER (Régime Enregistré d’Épargne-Retraite). Si le REER est un excellent outil pour la retraite, le CELI est votre meilleur allié pour des objectifs à court et moyen terme, et surtout, il peut devenir un levier inattendu pour bâtir votre crédit.

Contrairement à ce que son nom suggère, le CELI n’est pas qu’un simple compte d’épargne. C’est une enveloppe fiscale dans laquelle vous pouvez investir. Les gains générés y sont libres d’impôt, et vous pouvez retirer les fonds à tout moment sans pénalité. Pour un nouvel arrivant, sa flexibilité est un atout majeur. Mais son rôle le plus stratégique dans vos 12 premiers mois est de servir de preuve de votre capacité d’épargne et de tremplin pour obtenir votre première carte de crédit.

Macro photographique de pièces de monnaie canadiennes empilées symbolisant la croissance de l'épargne

Certains nouveaux arrivants peinent à se faire approuver pour une carte de crédit traditionnelle. La solution est alors la « carte de crédit garantie ». Elle fonctionne comme une carte normale, mais vous devez fournir un dépôt de sécurité, qui devient votre limite de crédit. Comment financer ce dépôt ? C’est là que le CELI entre en jeu. Cette approche a fait ses preuves, comme en témoigne le nombre de personnes que des institutions comme Capital One ont pu accompagner. Au total, ce sont plus de 4 millions de personnes au Canada qui ont été aidées par Capital One à accéder au crédit. Voici un plan d’action simple pour utiliser cette stratégie.

Votre plan d’action : Utiliser le CELI pour obtenir une carte de crédit garantie

  1. Ouvrir un CELI dès que possible et y déposer un montant initial, par exemple entre 500 $ et 1 000 $.
  2. Laisser cet argent fructifier pendant 2 à 3 mois. Cela crée une petite « preuve papier » de votre discipline financière.
  3. Utiliser ce montant accumulé comme dépôt de garantie pour demander une carte de crédit garantie auprès d’une institution qui rapporte aux agences de crédit.
  4. Effectuer de petits achats chaque mois et rembourser intégralement le solde, bâtissant ainsi un historique de paiements exemplaires.
  5. Après 12 mois de bons paiements, l’institution vous remboursera généralement votre dépôt et vous proposera de passer à une carte non garantie.

Quand acheter une voiture : les meilleurs moments de l’année pour négocier chez le concessionnaire

L’achat d’une voiture est souvent une étape importante pour un nouvel arrivant, synonyme de mobilité et d’autonomie. Cependant, se présenter chez un concessionnaire sans un bon historique de crédit peut vite tourner au cauchemar, avec des refus de financement ou des taux d’intérêt exorbitants. La différence de coût peut être énorme et se chiffrer en milliers de dollars sur la durée du prêt.

Une bonne cote de crédit est la meilleure arme de négociation que vous puissiez avoir. Elle vous donne accès à des taux d’intérêt beaucoup plus bas, ce qui représente une économie substantielle. Le tableau suivant illustre clairement l’impact direct de votre score de crédit sur le coût total d’un prêt automobile.

Coût d’un prêt auto selon le score de crédit
Score de crédit Taux d’intérêt Coût total (20 000 $ sur 5 ans) Différence
750+ 5-6% 22 500 $ Base
<650 10-15% 27 500 $ +5 000 $

Comme vous pouvez le constater, un mauvais crédit peut vous coûter l’équivalent d’une petite voiture d’occasion en frais d’intérêt supplémentaires ! La clé est donc de ne pas se précipiter. L’achat d’une voiture doit être l’aboutissement de votre stratégie de construction de crédit sur 12 mois, et non son point de départ.

Étude de cas : La chronologie stratégique d’achat sur 12 mois

Voici un plan d’action typique pour un nouvel arrivant visant à optimiser son financement automobile. Mois 1-6 : Obtenir et utiliser assidûment une carte de crédit (garantie ou non), en payant toujours le solde. Mois 7-9 : Une fois les premiers paiements enregistrés, demander une augmentation de la limite de crédit et, si possible, une deuxième carte de crédit régulière pour diversifier son profil. Mois 10-11 : Se rendre dans sa propre banque pour obtenir une pré-approbation de prêt auto. Connaître le montant et le taux que votre banque vous offre vous donne un pouvoir de négociation immense. Mois 12 : Se présenter chez les concessionnaires en fin d’année (décembre est souvent un bon mois car ils doivent atteindre leurs objectifs de vente annuels), avec le financement pré-approuvé en main. Vous pouvez ainsi négocier le prix du véhicule comme un acheteur « comptant », sans être à la merci du directeur financier du concessionnaire.

Pourquoi devez-vous déclarer vos revenus mondiaux même si vous n’avez pas travaillé au Canada ?

Voici une règle d’or souvent méconnue des nouveaux arrivants : dès que vous devenez résident fiscal du Canada, vous devez déclarer l’ensemble de vos revenus, d’où qu’ils viennent dans le monde, même si vous n’avez pas gagné un seul dollar sur le sol canadien. Beaucoup voient cela comme une contrainte administrative, mais c’est en réalité l’un des leviers de crédit les plus puissants et les plus formels à votre disposition.

Pourquoi ? Parce que l’acte de faire une déclaration de revenus, même avec 0 $ de revenu canadien, enclenche un processus essentiel : l’Agence du revenu du Canada (ARC) vous enverra un Avis de Cotisation. Ce document est la pierre angulaire de la preuve de revenu au Canada. Oubliez les fiches de paie d’un autre pays ou les relevés bancaires étrangers ; pour un prêteur canadien, l’Avis de Cotisation est le document officiel qui atteste de votre situation financière et de votre statut de résident.

Ne pas déclarer ses revenus est une double erreur. Non seulement vous vous privez de ce document crucial, mais vous passez aussi à côté de crédits d’impôt auxquels vous avez peut-être droit, comme le crédit pour la TPS/TVH. Recevoir ces crédits est une autre preuve de votre intégration et de votre stabilité financière aux yeux des banques. La citation suivante de l’ARC résume parfaitement l’importance de ce document.

L’Avis de Cotisation de l’ARC est la preuve de revenu officielle que les prêteurs exigeront pour augmenter une limite de crédit ou accorder un prêt.

– Agence du revenu du Canada, Guide fiscal pour les nouveaux arrivants

En somme, votre première déclaration d’impôts n’est pas une fin en soi. C’est le début de votre reconnaissance officielle par l’écosystème financier canadien. Elle établit votre profil, confirme votre résidence et vous fournit le document maître pour toutes vos futures demandes de crédit. L’ignorer, c’est comme vouloir construire une maison sans fondations.

Comment payer moins d’impôts en choisissant stratégiquement sa province de résidence au 31 décembre ?

Votre lieu de résidence au 31 décembre de chaque année détermine la province dans laquelle vous paierez vos impôts pour l’année entière. Comme les taux d’imposition varient considérablement d’une province à l’autre, ce choix peut avoir un impact financier non négligeable. Mais au-delà de l’impôt pur, chaque province possède son propre écosystème de crédit, avec des acteurs et des opportunités uniques pour les nouveaux arrivants.

Le Canada accueille un nombre croissant d’immigrants, avec des prévisions visant 500 000 nouveaux immigrants par an d’ici 2025. Face à cet afflux, des initiatives se développent, mais elles diffèrent localement. Il est donc stratégique de connaître les particularités de votre province pour accélérer la construction de votre crédit.

Par exemple, au Québec, le Mouvement Desjardins, avec son modèle coopératif, est profondément ancré dans le tissu local et est souvent perçu comme très favorable aux immigrants. Il offre un accompagnement francophone de qualité et un système de ristournes qui redistribue une partie des profits aux membres, un avantage inexistant dans les banques traditionnelles. En Ontario, une initiative comme le Landlord Credit Bureau permet aux locataires de faire rapporter leurs paiements de loyer aux agences de crédit. C’est une opportunité fantastique de bâtir un historique de crédit positif simplement en payant son loyer à temps, une option qui n’est pas encore généralisée partout au pays. En Alberta, des institutions comme les credit unions (équivalents des caisses populaires) peuvent offrir des microcrédits aux entrepreneurs nouveaux arrivants, leur permettant de lancer une petite activité tout en établissant leur crédibilité financière.

Le choix de la province n’est donc pas qu’une question de style de vie ou d’opportunités d’emploi. C’est aussi un choix stratégique pour votre intégration financière. Se renseigner sur les programmes locaux de soutien, les spécificités des institutions financières et les initiatives de crédit alternatives peut vous donner un avantage considérable dans votre parcours de 12 mois.

À retenir

  • Votre historique de crédit est une histoire de confiance que vous écrivez activement, pas un score que vous subissez.
  • Chaque dépense (épicerie) et chaque démarche administrative (impôts) est une opportunité de prouver votre fiabilité financière.
  • Une stratégie sur 12 mois, combinant épargne (CELI), carte de crédit bien gérée et déclaration de revenus, est la clé du succès.

Comment faire sa première déclaration d’impôts au Canada sans rien oublier ?

Faire sa première déclaration de revenus au Canada peut sembler complexe, mais c’est une étape incontournable et extrêmement bénéfique. Comme nous l’avons vu, elle vous fournit le précieux Avis de Cotisation. Mais ce n’est pas tout : elle peut aussi se conclure par un remboursement d’impôt. Pas de panique, ce n’est pas de l’argent que vous devez, mais de l’argent que le gouvernement vous rend ! Cet argent n’est pas un simple bonus ; c’est une nouvelle munition dans votre arsenal pour bâtir votre crédit.

Plutôt que de dépenser ce remboursement, considérez-le comme un investissement stratégique dans votre avenir financier. Il existe plusieurs manières intelligentes de l’utiliser pour accélérer la construction de votre cote de crédit. Chaque option envoie un signal positif différent aux prêteurs, démontrant soit votre capacité à épargner, soit votre sérieux à rembourser vos dettes. Voici quelques stratégies à envisager :

  • Option 1 : Augmenter votre mise. Utilisez le remboursement comme dépôt pour une carte de crédit garantie avec une limite plus élevée, ce qui améliorera votre taux d’utilisation.
  • Option 2 : Effacer l’ardoise. Remboursez intégralement le solde d’une carte de crédit existante. C’est l’un des moyens les plus rapides pour améliorer votre score.
  • Option 3 : Prouver votre discipline. Ouvrez ou abondez un CELI pour démontrer aux prêteurs votre capacité à mettre de l’argent de côté.
  • Option 4 : Le double effet. Combinez votre remboursement avec un prêt REER. Vous obtenez un prêt (qui, bien géré, améliore votre crédit) et la cotisation REER génère une déduction pour votre prochaine déclaration, créant un cercle vertueux.

Cette approche proactive est celle qui distingue les personnes qui bâtissent rapidement un excellent crédit. C’est un état d’esprit qui transforme chaque événement financier en une opportunité. C’est ce que ressentent de nombreux nouveaux arrivants qui ont suivi cette voie.

J’aime le fait que la carte Capital One me permet de bâtir mon crédit chaque mois. Je la recommande à toute personne qui cherche à rétablir son crédit sans risque.

– Santabara, client Capital One

Votre parcours de 12 mois culmine avec cette première déclaration. En la planifiant et en utilisant judicieusement ses résultats, vous bouclez la boucle de votre première année et vous vous positionnez idéalement pour tous vos futurs projets.

Pour que cette étape soit un succès, il est essentiel de bien comprendre comment transformer votre déclaration d'impôts en un tremplin pour votre crédit.

Votre parcours pour bâtir un historique de crédit solide au Canada est bien plus qu’une simple formalité administrative ; c’est la première étape vers votre pleine autonomie financière et la réalisation de vos projets. En adoptant une approche stratégique où chaque action compte, vous transformez un processus potentiellement anxiogène en un plan d’action maîtrisé. Commencez dès aujourd’hui à mettre en œuvre ces conseils pour faire de votre première année au Canada un succès financier retentissant.

Questions fréquentes sur la construction de crédit pour les nouveaux arrivants

Dois-je déclarer si j’ai 0 de revenu canadien?

Oui, absolument. Faire une déclaration de revenus même avec un revenu canadien nul est crucial. Cela établit officiellement votre profil fiscal et votre statut de résidence auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC), deux éléments que les prêteurs et les banques considèrent pour évaluer votre stabilité.

Comment l’Avis de Cotisation aide-t-il mon crédit?

L’Avis de Cotisation est le document officiel le plus reconnu au Canada pour prouver vos revenus. Lorsque vous demanderez une augmentation de limite sur votre carte de crédit, un prêt auto ou une hypothèque, les prêteurs l’exigeront comme preuve fiable de votre situation financière, bien plus qu’un contrat de travail seul.

Quels crédits d’impôt puis-je manquer?

En ne faisant pas de déclaration, vous pourriez passer à côté de crédits remboursables comme le crédit pour la TPS/TVH. Recevoir ces paiements du gouvernement est un autre indicateur positif pour les prêteurs, car cela montre que vous êtes bien intégré dans le système fiscal et que vous bénéficiez d’une source de revenus stable, même modeste.

Rédigé par Marc-André Gauthier, Comptable Professionnel Agréé (CPA) et planificateur financier, Marc-André cumule 15 années d'expertise en fiscalité des particuliers et gestion de patrimoine au Canada. Il aide les résidents à optimiser leurs finances personnelles et à naviguer le système bancaire nord-américain.